Résumé :
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Marie Nimier quitte sa Normandie tous les vendredis pour rendre visite à sa mère vieillissante qui habite toujours l’appartement parisien où elle a grandi. Mais sa relation difficile avec elle se dégrade de plus en plus. La mère de son enfance était un être flamboyant, menant de front avec succès et tempérament vies professionnelle et privée. Marie est sa seule fille, issue de son mariage avec l’écrivain Roger Nimier, mort accidentellement quand elle était enfant.
Partant du constat douloureux que chaque visite à sa mère la met sur le flanc, la romancière Marie Nimier (Confidences tunisiennes, Les Notes mars 2024) déballe, sans le moindre fard, ce qu’elle a sur le cœur. Déjà fragilisée dans son enfance par le couple instable de ses parents, elle se trouve maintenant confrontée à cette mère dont le caractère tyrannique s’aigrit, engendrant une souffrance et une détestation qui la minent. La peinture de la vieille dame prise sur le vif, la comédie qu’elle joue sont fascinantes de réalisme, avec son art consommé pour la plainte qui culpabilise, la provocation et le chantage. Au milieu des bribes de leur histoire familiale où se cachent quelques lourds secrets, des anecdotes traversées de gens célèbres (Paul Valéry, Blondin) permettent quelques respirations, bienvenues dans ce réquisitoire implacable à l’écriture tranchante. (L.K. et M.-N.P.)
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