Résumé :
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Orsola Rosso a neuf ans quand commence son histoire au sein d’une famille issue d’une dynastie de verriers à Murano. Elle brille dans la fabrication de perles et réalise trois magnifiques colliers pour de prestigieux commanditaires : Joséphine Bonaparte, Casanova et l’extravagante Marquise Casati. Franchissant les siècles, de la fin du XVe à nos jours – elle fête ses soixante-dix ans en 2019 ! –, elle connaît une vie bien remplie et traverse les remous de la Grande Histoire.
La Venise des cinq derniers siècles sert d’écrin à la biographie fictive d’une modeste et courageuse fileuse de verre, héroïne touchante, comme les affectionne Tracy Chevalier (La brodeuse de Winchester, Les Notes juillet 2020). Cet original tour de passe-passe qui étire la vie d’Orsola sur une longue période n’enlève rien à la crédibilité du personnage. Habilement, l’auteure passe de l’apogée de la riche république vénitienne à sa progressive décadence – épidémie de peste, invasions française et autrichienne – qui l’a conduite au XVIIIe siècle à devenir un lieu de fête avant d’en faire aujourd’hui un haut lieu du tourisme de masse. Parallèlement, tout ce qui tourne autour du métier de verrier et de son évolution est dûment renseigné ainsi que le cadre familial hiérarchisé dans lequel il est pratiqué. Quelques longueurs ne sauraient entamer le plaisir de lecture. (L.K. et B.T.)
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