Résumé :
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Les convulsions du temps à travers le regard rigoureux de l'écrivain (1901-1993) deux fois exilé.
Mieux vaut qu'on le sache : C'est moi qui souligne n'est pas une biographie ordinaire. On n'y trouve ni la complaisance narrative ni l'étalage présomptueux des sentiments à quoi ce genre littéraire expose ceux qui s'y Vautrent. Les amateurs de sensations fortes ne seront ici comblés que s'ils ont assez de finesse pour goûter celles de l'esprit. Car Nina Berberova, qui décrit avec une farouche discrétion les actes intimes de sa vie, est en revanche capable des excursions les plus hardies dès lors qu'il s'agit des œuvres et des idées. Elle s'affirme également l'incomparable témoin des grandes convulsions de notre temps. La description de la Russie en proie aux premiers assauts de la révolution, l'élimination inexorable de l'intelligentsia, les affres de l'émigration, l'état de la France quand elle y vient et quand-la guerre s'y installe, véritables morceaux d'anthologie, laissent dans l'esprit du lecteur des empreintes profondes. C'était donc cela, se prend-on à dire, saisi par la force du regard.
Ce livre n'est pas le dernier à paraître dans l'œuvre de Nina Berberova, Tant s'en faut. Mais il est à coup sûr celui qui donne à tous les autres leur profondeur de champ et apporte en même temps à l'histoire de notre siècle une contribution inédite.
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