Résumé :
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On y entre troublé, on en ressort apaisé, nous pourrions tous être locataires de La Maison dans lesdunes.
" La Rose des dunes " est une petite maison des îles frisonnes (qui rappelle La Baule ou l'île de Ré), que son propriétaire loue chaque été. Les vacanciers s'y succèdent. La femme de ménage est témoin de leur passage et de ce qu'il en reste : coquillages, pommes de pin, quelques lignes dans le livre d'or. Tel un Hitchcock au féminin, elle apparaît subrepticement entre chaque villégiature : silhouette courbée sur son vélo, invariablement munie d'un vieux cabas usé. Gardienne de l'harmonie des lieux. En fait, elle n'est que la complice. L'héroïne de l'histoire, c'est la maison elle-même. Elle semble avoir des yeux et des oreilles. Ses locataires profitent du calme estival pour faire le point. Ainsi Dana et son mari ont choisi l'île pour repartir de zéro après l'infidélité de ce dernier ; un veuf esseulé tenté par le suicide reprend le dessus ; un cadre, qui terrorisait ses proches parce qu'il avait été supplanté par un jeune collègue, retrouve son équilibre. À la fin de l'été, la femme de ménage rend les coquillages à la mer et referme la boucle. Au rythme des marées, les coquillages échoueront sur le sable et au rythme des saisons, la maison sera le décor des dilemmes que de nouveaux hôtes apporteront avec eux. Par sa fenêtre sur plage, Vonne von der Meer capture avec simplicité la complexité de l'existence jusque dans les petits riens du quotidien.
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