Résumé :
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Avec "Miriam et les voix perdues", on est emporté dans le monde de la souffrance et de la survie. Et pourtant ce livre débute par le bonheur, le bonheur simple magnifiquement décrit, celui d'une petite fille qui habite avec ses deux parents à l'orée d'un bois. Miriam se satisfait de cette existence proche de la nature et de tendre complicité avec ses parents. Puis la vie lui reprend successivement sa maman, puis son père luthier et son petit voisin Mihail enlevés par des soldats qui mènent la guerre. Miriam réfugiée sur un arbre assiste impuissante à la scène puis se retrouve seule dans la forêt. Miriam va vivre le pillage, la solitude…puis elle sera recueillie par la vieille Olga, une ermite qui ne parle pas sa langue. Son rapport à la nature, sa mémoire, les attentions de la vieille femme vont lui permettre de survivre…Dans ce roman, on se situe dans un hors temps et un hors lieu et pourtant la force de l'évocation nous fait deviner que le récit se passe quelque part en Europe centrale dans les années 40-45. Les horreurs de la guerre ne sont jamais décrites, la brutalité en est juste suggérée. Ce que nous donne à suivre Jo Hoestland c'est la force d'une petite fille qui vit tel un enfant l'absence de ses parents à cause d'une guerre qui survient et lui échappe. Magnifiquement écrit, dans un style qui mêle sobriété, poésie et belles comparaisons, ce livre touche et emporte. Il offre aussi une très belle "définition" de la mumène ( l'âme humaine) dans son coté pile comme son côté face. Un petit bijou!
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