Résumé :
|
«Je la vis, j'en fus fou.» C'est ainsi que commencent à Blois, en 1545, les amours d'une beauté de quinze ans, fille d'un riche banquier florentin allié à Catherine de Médicis, et d'un jeune poète inconnu. Elle s'appelle Cassandre Salviati. Il se nomme Pierre de Ronsard. Amours passionnées et semées d'obstacles : Ronsard est clerc tonsuré, il ne peut donc se marier. Cassandre épouse alors un jeune seigneur du voisinage. De serments en ruptures, de réconciliations en scandales, ces amours durèrent pourtant quarante ans, jusqu'à la mort du poète. À travers ce roman, Jeanne Bourin a tenté de donner une vision particulière de la Renaissance. Que pensaient de leur XVI? siècle ces hommes et ces femmes issus du Moyen Âge ? En dépit de son incontestable éclat artistique et littéraire, la Renaissance ne présente pas que des avantages. le sort des femmes, par exemple, se dégrade. Leurs acquis médiévaux leur sont retirés. Elles ne peuvent plus exercer les mêmes métiers que les hommes, ni remplir quelque fonction que ce soit dans l'État. Elles ne disposent plus du droit de vote et deviennent d'éternelles mineures. Par ailleurs, les guerres politiques et religieuses ravagent le pays, mais la vie quotidienne suit son cours. C'est cette époque contrastée que Jeanne Bourin restitue au fil de ce récit d'amours contrariées, blessées, mais éternelles, dans une France en pleins déchirements.
|