Résumé :
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Les enfants vivent de sombres heures dans cette lugubre pension Moreau, perdue au fond des bois. Paul sort du cachot où il est resté enfermé deux mois, et retrouve ses compagnons d'infortune dans le dortoir. Avec Émile le mutique et les jumeaux Victor et Jeanne, ils n'ont de cesse de se venger des brimades subies en faisant de méchantes blagues à leurs « geôliers ». Émile surprend un soir dans le bois voisin deux d'entre eux portant un lourd sac qu'ils jettent dans la rivière. Le lendemain matin, l'un des enfants manque, vite remplacé par un nouveau venu? Deuxième tome d'une trilogie évoquant le centre de redressement pour mineurs de Belle-Île : la rébellion des enfants en 1934 inspira à Jacques Prévert une chanson à laquelle cette BD fait référence. Pour traduire la pesanteur des lieux, la dureté des faits vécus par les « pensionnaires », le graphisme joue sur un trait brouillonné, et sur l'opposition entre des gamins à visages humains, déterminés à survivre à tout prix, et des adultes aux faciès et aux comportements d'animaux : renard, aigle, phacochère? n'hésitant pas à dévorer toute grenouille passant à proximité. Du brun sombre au vert foncé, le décor de la pension et des bois environnants ne laisse percer que la maigre lueur de bougies et les chevelures flamboyantes de certains enfants. Un thriller à hauteur d'un public adolescent, où chaque planche apporte son lot de suspense. (M.T.) (source : les-notes.fr)
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