Résumé :
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Paul a ravi Maud à l'amour de Denver, puis l'a quittée. Denver semble s'être accommodé d'avoir été trompé, au point de garder quelques mois une vraie complicité avec le couple. En revanche Paul a le sentiment qu'il va lui faire payer très cher cette nouvelle trahison. Ses craintes sont-elles fondées ? Dans le Massif central où il court se cacher, la menace se précise. Étrange itinéraire que cette fuite éperdue de Paul, le narrateur, devant des indices ténus ou des événements violents, sans liens directs, où il s'obstine à repérer l'omniprésence cryptée de son ancien rival. Est-il atteint de paranoïa ? C'est la question que pose ce monologue hanté, avec une habileté déroutante. Par un maniement remarquable de la langue, l'auteur (La vie automatique, NB mai 2017) instille le doute au fil de longues phrases sinueuses, épurées, où l'obsession affleure sans livrer de réponse. Mais le romancier veut aussi s'amuser. Il se fait mystificateur. Alors que les signes se multiplient, son héros construit et déconstruit toutes sortes d'hypothèses sur différentes possibilités, leurs ramifications et leur contraire. Un humour implacable, noir, incongru émerge au sein de ces élucubrations qui dévoilent ? peut-être ? le délire. Un exercice de style étonnant. (A.Lec. et L.G.) (source : les-notes.fr)
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