Résumé :
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À vingt trois ans, Hizya habite toujours chez ses parents à Alger. Dans cette famille traditionnelle, l'éducation est stricte, mais la jeune fille a fait des études d'interprète. Comme tant d'autres, elle n'a pas trouvé de travail correspondant à son diplôme, alors elle prend celui proposé par un salon de coiffure. Elle y rencontre des femmes qui lui parlent aussi de leur désir d'ailleurs. Et elle rêve au prince charmant qui la sortirait de cet avenir écrasant promis par la société où elle vit. Dans ce livre à l'écriture à la fois poétique et violente, mais sans pathos, l'auteur (Puisque mon coeur est mort, NB juin 2010) décrit la condition féminine en Algérie : la seule alternative possible est d'être épouse avec enfants ou putain. Entre une mère frustrée qui reproduit ce qu'elle a vécu, un père enfermé dans un mensonge qui le valorise et des frères qui se sentent inutiles et rejetés, Hizya voudrait la liberté de choisir. Dans le récit de sa vie, son « double » intervient, qui analyse son comportement, la critique, la tance, l'encourage, se moque d'elle. Ces pages d'autodérision et de lucidité sont cruelles. Faut-il se résigner à vivre comme avant ? (B.T. et C.G.) (source : les-notes.fr)
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