Résumé :
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Près du lac de Tibériade, Stepan, Israélien âgé, vit dans une maison isolée au bord d'une forêt, en compagnie de sa vieille chienne si malade qu'il devra l'achever. Les pensées du vieil homme vont vers son fils, contraint à l'exil en Nouvelle-Zélande. Son ami Eran lui rend visite régulièrement, lui fournit travail et provisions. Ensemble, ils évoquent leurs souvenirs quand, à Jaffa, ils contrôlaient les postes-frontières. Il a un autre visiteur, un adolescent arabe mutique qui vient caresser la chienne. On retrouve dans ce roman toutes les caractéristiques de l'écriture d'Hubert Mingarelli (L'homme qui avait soif, NB février 2014). Les phrases courtes, les mots justes créent une ambiance tendue et douce à la fois dans un récit lent où les personnages ? exclusivement masculins ? sont marqués par des souvenirs pénibles. La solitude surtout, le vieillissement, l'amour d'un père pour son fils, l'amitié qui se noue entre le vieil homme et l'enfant sont traités pudiquement et avec une rare profondeur dans un huis clos saisissant. Si la nature est remarquablement dépeinte, le conflit israélo-palestinien se laisse deviner, avec son cortège de tragédies. (E.L. et M.Bo.) (source : les-notes.fr)
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