Résumé :
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Un escargot peut-il flâner, peut-il rêver ? Celui-ci va son chemin, de branche en pierre, d'herbe bleue en herbe rouge, évitant le hérisson ou la chaussure du jardinier, s'élevant de feuille en feuille en profitant du liseron jusqu'à apercevoir, les yeux en périscope, tout là-haut dans le ciel, la nuit tombée, celle qu'il rejoindra demain, c'est sûr? Un escargot rouge, « ça n'existe pas, ça n'existe pas !... Et pourquoi pas ? » Celui de Cécile Caneparo, page après page, dans les positions les plus acrobatiques, est strié de rouge du pied jusqu'à la coquille et, dessiné par une observatrice, tout à fait convaincant. Ses rencontres étonnantes (un petit cycliste dans l'herbe folle, la grande chaussure du jardinier?) se jouent de l'échelle et des couleurs. Qu'importe : on suit avec curiosité sa longue balade qui organise l'espace de cette aventure et la narration même de l'album. Le texte qui l'accompagne de sa syntaxe audacieuse limite le discours, à la manière du haïku, à sa quintessence : un monologue intérieur qui enchaîne observations et émotions sans un mot de trop. La lenteur rendrait-elle attentif à l'essentiel ? La poésie est alors son moyen d'expression. (source : les-notes.fr)
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