Résumé :
|
Elle a un cancer, une autre vie commence, à l'envers : Alice est passée de l'autre côté du Miroir. L'accompagnant dans sa traversée de l'échiquier ? hospitalisations, chimiothérapies, radiothérapies ?, le Blanc Lapin, le Ver à Soie, quelques autres encore la soutiennent, offrent le gingembre, le stylo ou l'Attrape-Lumière rédempteurs ; le Grand Chimiste, la Reine Rouge ou Lady Cobalt la meurtrissent, la découragent. Alice parvient enfin à la Forêt du Pas à Pas de la Convalescence. Et maintenant, devenue Reine, Alice connaît la part indestructible d'elle-même. Sur un sujet aussi lourd, se vivre en petite fille à la manière de Lewis Carroll n'est pas un parti pris littéraire facile. Au début, la poésie décalée, les transpositions extravagantes semblent apprêtées. Mais, derrière ce voile de légèreté irréelle, la souffrance, le désarroi, l'étrangeté radicale de l'hôpital, la froideur des soignants, la dureté des traitements se disent avec élégance et authenticité. Lydia Flem, romancière belge, familière de la psychanalyse (Panique, NB juin 2005), parvient aussi à explorer sur ce même ton les angoisses et les questions que suscite la proximité de la mort. Un cahier des photos sorties de l'Attrape-Lumière concrétise en couleurs ce trajet à la fois banal et unique. (source : les-notes.fr)
|