Résumé :
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Regency. Une cité où l'on vit que la nuit, sous l'œil acéré des faucons anges gardiens. Un groupe d'adolescents animé de rêves irréductibles, donc menacé. Des phrases insolites apparues sur les murs, qu'il faut mémoriser avant qu'elles ne s'effacent. Parce qu'elles disent peut-être la possibilité d'un monde meilleur... Scarrels est un roman unique. Dès les premières pages, le lecteur est irrésistiblement happé dans cette histoire hors du commun, et fasciné par ce monde foisonnant et complexe dont il découvre peu à peu les règles. Un monde où tous les repères sont artificiels: "An 01, an 02, an 03, an 04 et ainsi de suite jusqu'à 100. Puis, de nouveau on recommence." Un monde où le maïs et le pop corn, auxquels personne n'a jamais goûté, cristallisent toutes les convoitises et font oublier qu'il est des désirs plus légitimes. Un monde où la vie des animaux n'a absolument aucune valeur (les enfants pratiquent un "chat perché" aux règles abominables), tandis que prolifèrent les scarrels, ces êtres translucides et baveux, sans conscience ni sentiments : une abstraction concrète... Mais dans cette cité d'où on a voulu bannir l'esprit, Marcus Malte met en scène un groupe d'adolescents formidablement incarnés et vivants, mus par des rêves pour certains grandioses, pour d'autres tout simples : des personnages d'une rare humanité qui tous pressentent ce que la vie peut avoir de beau (le passage où chacun entrevoit, l'espace d'un instant, l'existence qui aurait pu être la sienne, est inoubliable). Parmi eux, Abel, le colosse noir qui ne parle pas et ramasse dans la rue les objets interdits, Karen et Tina, la petite orpheline et sa poupée vivante née en même temps qu'elle, Jona, dont rien ni personne ne pourra jamais entraver la liberté, et bien sûr Luc - le narrateur -, de tous le plus intègre, le plus sensible, celui qui perçoit depuis le début l'abjecte nature des scarrels...Plus qu'un roman, c'est une véritable expérience que Marcus Malte nous propose avec Scarrels, une expérience qui remue le lecteur pour longtemps, et qu'il faut mener jusqu'au bout pour en mesurer la portée.
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