Résumé :
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«Tu sais bien une chose c'est que si tu étais hermaphrodite et qu'avec l'hermaphrodisme Dieu t'eût accordé la faculté de faire la cuisine je n'aurais pas d'autre maîtresse que toi. Mais malheureusement Dieu a disposé de toi d'une autre façon. Aie donc une fois pour toutes l'esprit assez supérieur pour que nos c?urs se touchent et se comprennent toujours malgré les obstacles matériels qui se trouveront entre nous. Tu es et tu seras toujours l'aîné de mon c?ur et le privilégié de ma bourse - seulement je te réponds bien moins de ma bourse que de mon c?ur. À toi.» Alexandre Dumas père, à son fils, 1839. Cette correspondance entre les Dumas, père et fils, sur près de quarante ans et en plus de deux cents lettres ou billets, est un bijou de littérature familiale. De 1832 (le fils a alors huit ans) à la fin de l'année 1870, quand meurt le père, le lien est fort mais tourmenté entre l'ogre visionnaire et graphomane, parcourant l'Europe à la recherche de la reconnaissance, et son sage bâtard, auteur parisien à succès d'une Dame aux camélias qui lui vaut argent et honneurs. On y croise Hugo, George Sand, Flaubert, tous lus, commentés, fréquentés par les Dumas. Ces lettres témoignent aussi des pratiques des écrivains quant à leur survie économique, jamais assurée, et illustrent ce qu'on pourrait nommer la gloire de Dumas.
Cette correspondance entre les Dumas, père et fils, de 1832 à la fin de l'année 1870, sur près de quarante ans et en plus de deux cents lettres ou billets, est un bijou de littérature familiale.
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