Résumé :
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A la mort de Barbe Blanche, son fils Hossein hérite du târ qu'on se transmet de génération en génération. Mais l'instrument lui résiste, refusant de libérer les accords mystiques qui font la gloire des musiciens d'Iran. Sous ses doigts, il ne semble plus qu'un morceau de bois sans sève. Avec son jeune frère Nur, Hossein décide alors de se rendre à la ville d'Ardabil, où le meilleur luthier de la région pourra changer les cordes du târ et, peut-être, le faire revenir à la vie. Ils trouvent une cité terne et grise. On y porte le deuil de Mohsen, joueur de târ lui aussi, aveugle et saint, dont les notes magiques faisaient couler les ruisseaux, fleurir les arbres, guérir les malades, et qu'on a retrouvé assassiné. Inconsolable et hostile, la population fait prisonniers les deux jeunes garçons. Mais quel crime ont-ils donc commis ? Ils ignorent que Barbe Blanche, musicien laborieux, était jaloux du génie divin de Mohsen. Ils ignorent que leur mère a connu les deux hommes, à l'époque où ils étaient condisciples. Ils ignorent que le târ reçu en héritage est souillé du sang d'un meurtre. Nur est contraint aux travaux forcés pour le compte de la ville. Hossein, lui, perd peu à peu la vue dans sa cellule insalubre. Châtiment divin ou rédemption ? Car être musicien et aveugle à Ardabil est de bon augure depuis Mohsen. Oubliant leur haine et leur colère, les habitants délivrent le jeune homme et lui confient le târ du maître disparu. Ils aimeraient tant trouver en lui le fils spirituel de Mohsen, sans savoir que c'est peut-être son fils tout court...
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