Résumé :
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Comment le fils de Reuwen Tamiroff, ce jeune Juif new-yorkais né d'un ghetto polonais, peut-il vivre, marqué par la malédiction qui a frappé les siens : une communauté emmurée et suppliciée par un officier SS que par dérision elle avait surnommé {l'Ange ;} une famille mutilée par la tourmente ; un père devenu silencieux sous le poids d'images épouvantables qui le poursuivent ; une mère, recrue d'horreur, que seule la folie a sauvée ; et Ariel, ce frère inconnu, double disparu dans l'enfer nazi, auquel le narrateur, peu à peu, s'identifie ? A la fin de la guerre, Reuwen Tamiroff avait choisi de faire lui-même justice. Trente ans plus tard, son fils repart à la chasse au bourreau miraculeusement réchappé de l'attentat. Mais la vengeance a-t-elle, aujourd'hui, un sens ? Faut-il, vraiment, verser encore le sang pour venger le sang versé ? Le jeune homme hésite. L'intrigue elle-même est comme suspendue à cette hésitation. Et c'est le roman tout entier qui, du coup, culmine en une méditation grave et belle sur le crime, le pardon, le châtiment - ou sur les paradoxes de la mémoire quand les fils tentent d'en reprendre aux pères le presque impossible fardeau.
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