Résumé :
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«La tête de l'enfant était un terrain de jeu pour le soleil, et même s'il y avait des nuages, ses cheveux savaient se prêter à toutes les intensités de lumière, tous les gris, tous les bleus, tous les blancs. Cette invraisemblable faculté donnait aux cheveux de la fillette la vie d'un ?il capable de changer de couleur selon la mer, selon le vent, selon la colère. Mais ce n'est peut-être même pas ce miracle qui faisait que, pour David, elle était la première. C'était sa voix, sa voix intouchée de fille enfant, qu'il écoutait, unique et indépassable, alors que lui, dans son souffle, dans sa cage thoracique, dans ses cordes, soupçonnait le grondement de l'adolescence.»
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