Résumé :
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Tout commence dans les années vingt à Billancourt. Nina Berberova, arrivée de fraîche date à Paris, rencontre le petit peuple russe de l’immigration, aggloméré autour des usines Renault. Et, en même temps, avec ces personnages pathétiques ou dérisoires, dépaysés par l’exil, elle découvre les thèmes que paraissait attendre son tempérament de narratrice. Elle entreprend aussitôt de composer ces récits qui sont pour la première fois traduits du russe.
Avec cette œuvre, où s’affirme d’entrée de jeu le talent qui, soixante ans plus tard, allait être enfin découvert et aussitôt consacré par le succès de «l’Accompagnatrice», on comprend pourquoi les critiques du monde entier en viendraient, à partir de 1985, à situer Nina Berberova dans la lignée de Tchekhov et de Tourgueniev. L’acuité du regard, l’ellipse du temps, la saveur du trait, la drôlerie de la situation, l’allusion tragique et l’économie narrative font, en effet, de chacune des «Chroniques de Billancourt» un petit chef-d’œuvre dans cette tradition-là.
[Actes Sud] Littérature
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