Résumé :
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Un petit village n'importe où, n'importe quand. Les roses y fleurissent au printemps, de toutes les couleurs. Une mystérieuse rose noire créée par le vieux jardinier est venue compléter la palette. Le ciel s'assombrit quand le chef du village décide de n'autoriser qu'elle. Devoir de mémoire, devoir de résistance, ce conte poétique est une manière de témoigner un an après les attentats de novembre 2015. Avec pudeur et discrétion, le récit symbolique dénonce la tyrannie, montre du doigt la pensée unique, le chagrin qu'elle provoque mais ose aussi suggérer la révolte et sa victoire. Pas de repères dans l'espace ni dans le temps pour une parabole dont l'universalité fait la force, au-delà des événements qui lui ont donné naissance. L'illustration même s'interdit la figuration qui serait indécente au profit d'une représentation stylisée : des roses, discrètes, aux couleurs délicates, tant l'ostentation tapageuse n'irait pas au deuil, emplissent les pages de leur géométrie décorative. Un texte court et limpide qui se prête à la lecture solitaire comme au commentaire partagé. (C.B.) (source : les-notes.fr)
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