Résumé :
|
L'histoire commence comme un jeu d'enfant, "J'aurais pu naître...". En déclinant ce thème, un adulte, ou peut-être un enfant, se penche sur sa destinée.
De rêve en rêve, l'identité de cet inconnu se dévoile. Il s'agit d'un homme simple, Ming, vivant en Chine. Ce grand-père attentif s'émeut de tenir chaque jour la main de sa petite fille, Nam. Par ce geste, il signifie son attachement au monde. Ce sentiment est d'autant plus fort qu'il est sans cesse renouvelé par le regard et le sourire de la fillette. Ming se sait alors le dépositaire du plus beau des trésors, l'amour. Par ce prisme magnifique, cet homme vieillissant porte un regard neuf et presque amusé sur les différences et les soubresauts du vaste monde.
Avec une grande simplicité dans le texte, Clotilde Bernos dresse un joli portrait d'une relation sensible entre un grand-père émerveillé et une petite-fille insouciante, chacun se laissant porter par les joies du quotidien. Malgré une apparente naïveté dans le propos, ce conte révèle une vraie force dans l'écriture. La première partie de l'album se fait l'écho de tous les avatars qui guettent les hommes avides de pouvoir et de célébrité. La seconde partie trace l'histoire d'un paysan, se contentant de peu, dans un mouvement quasi intemporelle.
|